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Thérapeutique

Publié le 21 mar 2010Lecture 2 min

Cervarix, l’efficacité croisée

Dr Roseline Péluchon
Le vaccin bivalent contre les papillomarus 16 et 18 (HPV-16/18) a montré son efficacité en prévention des infections persistantes et des CIN2+ du col de l’utérus liés à ces deux types de virus. Les HPV-16/18 sont responsables de plus de 70 % des cancers du col de l’utérus, mais l’attention se tourne désormais vers d’autres types de HPV, non contenus dans les vaccins, et pourtant eux aussi responsables de cancers gynécologiques. C’est le cas des HPV-31, 33 et 45.
PATRICIA (Papillomavirus TRIal Cervical cancer In young Adults) est le nom donné à une grande étude destinée à évaluer l’efficacité du vaccin bivalent contre les papillomavirus 16 et 18. Près de 20 000 femmes y ont participé, âgées de 15 à 25 ans, réparties dans 14 pays. Les unes (n= 9 319) ont reçu le vaccin bivalent, les autres (n=9 325) un vaccin contre l’hépatite A, en double aveugle et selon le même schéma de vaccination à 3 injections. Un test HPV-DNA était réalisé tous les 6 mois et un examen gynécologique clinique et cytologique tous les ans, avec un suivi moyen de 39,5 mois après la première dose de vaccin. Nous nous intéresserons ici aux résultats du sous-groupe de patientes définies comme « naïves ». Ces patientes avaient au point de départ de l’étude une cytologie normale, une sérologie négative pour HPV-16/18 et un test DNA négatif pour 14 types de HPV oncogènes. Dans ce sous-groupe, l’étude PATRICIA a montré une efficacité vaccinale pour le HPV-16 de 98,2 % (89,1-100 ; p < 0,0001) et de 100 % (61,3-100 ; p = 0,0002) pour le HPV-18. L’efficacité vaccinale contre les lésions persistant plus de 6 mois était quant à elle de 93,3 % (89,6-95,9 ; p < 0,0001) pour le HPV-16 et 92,5 % (85,9-96,5 ; p < 0,0001) pour le HPV-18. Mais l’étude révèle aussi  que le vaccin est efficace contre 3 autres types de virus HPV oncogènes, les 31, 33 et 45, avec une protection contre le CIN2+ de 100 %, 72,3 % et 100 % respectivement, et de 77,5 %, 43,5 % et 81,4 % contre les lésions persistant plus de 6 mois. Cette efficacité additionnelle est une bonne nouvelle. La protection croisée qu’elle révèle contre ces 3 autres types de virus oncogènes les plus courants permet d’envisager une prévention primaire plus efficace que celle attendue initialement sur la réduction des lésions cancéreuses et pré-cancéreuses du col de l’utérus. La diminution du rapport coût/bénéfice des campagnes de vaccination serait une autre conséquence de cette protection croisée, non négligeable.

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