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Pathologie vulvovaginale

Publié le 23 jan 2008Lecture 3 min

Tour d’horizon sur les condylomes génitaux

Dr Julie Perrot
Avec l’avènement de la vaccination anti-Papillomavirus humain (HPV), plusieurs communications des 31es Journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens français ont été dédiées aux lésions et affections gynécologiques induites par ces virus, et en particulier aux condylomes génitaux.
  Des lésions fréquentes et récidivantes Il a tout d’abord été rappelé que les condylomes génitaux, lésions à transmission essentiellement sexuelle, induites par certains HPV (HPV 6 et 11 dans 90 % des cas) touchent 1 % de la population sexuellement active, et que les lésions sont récidivantes chez 30 % des patients. Le pic de fréquence se situe entre 20 et 24 ans, avec un taux multiplié par 6 au cours des trois dernières décennies en Angleterre, et une incidence estimée de 107 à 229 nouveaux cas  p. 100 000 habitants en France. Les localisations les plus fréquentes sont vulvaires, sous forme de verrues génitales du périnée, des petites et grandes lèvres, périanales, et cervicales, révélées par des anomalies des frottis. Les lésions, souvent multifocales, diffuses, récidivantes, et visibles, retentissent sur le psychisme. Traiter les lésions en relief, à tous les étages Il semble légitime de traiter les lésions en relief, quel que soit leur siège, car elles sont contagieuses, et il apparaît essentiel de traiter tous les étages de la sphère ano-génitale avec, pour préalable, les investigations nécessaires, en particulier au niveau anal. Ne pas oublier le partenaire et les autres IST L’examen du partenaire permet de minimiser les risques de récidive. Il est également nécessaire de rechercher d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) ; la survenue du condylome témoignant, le plus souvent, de rapports non protégés, ainsi de s’assurer de l’absence de dysplasie cervicale, qui modifierait la prise en charge. Prendre en considération l’état anxieux Un autre volet important a été abordé. Il s’agit des états anxieux, de la peur du rejet de l’autre, d’un sentiment de honte et de culpabilité qui touchent au moins 60 % des patientes, et deux patientes sur trois ressentent, en outre, l’écoute des soignants comme insuffisante. Informer, expliquer, discuter sont présentés comme des clés nécessaires pour rendre acceptable un traitement parfois long et agressif, qui n’empêche pas toujours la récidive, ce dont il faut informer, tout en rappelant que « cela reste une maladie mineure dont on guérit toujours… ou presque. » Prévenir : la vaccination anti-HPV C’est sur la déception, liée à l’insuffisance des préservatifs en prévention primaire, et sur l’espoir, représenté par la vaccination anti-HPV, offrant une possibilité d’éradication préventive des condylomes génitaux, que s’est achevée cette communication.

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