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Pathologie vulvovaginale

Publié le 26 juin 2006Lecture 2 min

Quels traitements pour les verrues génitales ?

Dr Jean-Michel Brideron
Eurogin - Paris. Dans sa présentation A. Ferenczy a passé en revue les différentes options thérapeutiques à proposer en présence de verrues génitales externes, alias condylomes acuminés (CA) ou encore crêtes de coq.
L'analyse des données disponibles ne révèle pas de nouveauté thérapeutique depuis ces 5 dernières années. Les condylomes acuminés peuvent être traités à domicile par le patient lui-même et/ou par le médecin au cabinet. La cryothérapie, les topiques kératolytiques comme l'acide trichloracétique représentent les deux techniques les plus souvent utilisées par les médecins. En fait, le choix de la procédure dépend avant tout de l'étendue des lésions, des préférences du patient et enfin des compétences du praticien. Les alternatives chimiques ont pour nom podophyllotoxine (CONDYLINE*), 5-fluoro-uracile (EFUDIX), acide trichloracétique à 50/70 %, interféron (utilisable par voie générale dans certains cas), imiquimod (ALDARA*) et cryothérapie tandis que les méthodes chirurgicales comprennent l'électrocoagulation et la carbonisation laser. Aucune méthode n'est plus efficace qu'une autre et beaucoup de patients ont besoin de recourir à plusieurs traitements différents pour obtenir en moyenne 80 % de guérison à long terme. La chirurgie, y compris la résection aux ciseaux, est recommandée dans les lésions hyperkératosiques très étendues. L'injection intralésionnelle d'interféron constitue le dernier recours à cause de sa pénibilité d'utilisation, de son coût et de ses effets systémiques. Une étude pilote a montré que le cidofovir à 1 % en gel ou en crème, anti-viral à large spectre analogue de la cytidine utilisé dans le traitement des infections par le CMV, pourrait être efficace chez les patients immunodéprimés. Aucune donnée ne confirme l'intérêt d'utiliser deux méthodes de traitement (ou plus) en même temps. En pratique, un traitement local devrait être abandonné après 6 tentatives infructueuses à l'exception de la crème d'imiquimod à 5 % qui voit son efficacité augmenter jusqu'à 16 semaines d'application. L'utilisation régulière du préservatif associée à la « monogamie mutuelle » et prolongée pourraient aider à réduire le risque de récurrence et de réinfection.

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