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Infertilité

Publié le 13 sep 2010Lecture 2 min

La pilule avant la FIV

Dr Roseline Péluchon
La pilule oestroprogestative est parfois préconisée au cours du mois précédant une fécondation in vitro (FIV) dans le but d’obtenir une meilleure synchronisation pour le traitement de stimulation ovarienne. Son influence sur le cycle reste toutefois controversée.
Une équipe argentine a réalisé une étude prospective, randomisée et contrôlée, pour comparer les performances des FIV avec ou sans traitement oestroprogestatif préalable. Au total, 150 patientes ont été randomisées, toutes candidates à une FIV. La moitié d’entre elles a reçu dans le mois précédent une pilule contenant 0,02 mg d’éthynil oestradiol et 0,1 mg de levonorgestrel, pendant 21 jours. Le développement folliculaire était ensuite stimulé par l’administration de 200 UI/j de FSH à J2 et J3 du cycle suivant dans les deux groupes. Quand le follicule dominant atteignait 14 mm, chaque patiente recevait selon un protocole flexible, par voie sous cutanée, 0,25 mg d’un antagoniste GnRh par jour, jusqu’à l’administration de l’hCG. La maturation de l’ovocyte était alors déclenchée par l’administration de 250 μg d’hCG recombinant et son prélèvement réalisé 34 à 36 heures plus tard pour la FIV ou l’ICSI. Le transfert de l’embryon intervenait enfin 3 à 5 jours plus tard. Le critère principal d’évaluation retenu par les auteurs est logiquement le taux de grossesse, qui se trouve être supérieur dans le groupe ayant reçu une pilule oestroprogestative au cours du cycle précédent (40/71, soit 56,3 % dans le groupe pilule, vs 27/72, soit 37,5 % dans l’autre groupe). Aucune différence significative n’est retenue entre les deux groupes concernant les critères secondaires. Que ce soit la dose totale de gonadotrophine administrée, le nombre moyen d’ovocytes prélevés, le taux de fertilisation, le nombre total d’embryons obtenus ou le taux d’embryons de bonne qualité, les résultats sont sensiblement identiques dans les deux groupes. Le taux de réimplantation, de 20,7 % pour le groupe ayant reçu la pilule est de 15,8 % dans l’autre groupe, mais cette différence n’est pas non plus statistiquement significative. Les auteurs concluent qu’un pré-traitement avec une pilule contraceptive oestro-progestative n’affecte aucunement la réponse ovarienne dans le cadre de la FIV,  et permettrait même d’obtenir un meilleur taux de grossesse. Cette conclusion ne concerne toutefois que les FIV réalisées à partir de ce protocole flexible avec antagonistes de la GnRh.

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