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Colposcopie

Publié le 21 mar 2010Lecture 3 min

Il existe une relation entre le traitement des lésions cervicales et la gravité des récurrences

Dr Roseline Péluchon
Entre 1987 et 2008, 3 158 lésions cervicales pré-invasives ou micro-invasives ont été diagnostiquées dans ce centre de colposcopie ; le contrôle histologique ayant été pratiqué suite au dépistage d’anomalies cytologiques sur le frottis cervico vaginal. Parmi ces patientes, 100 (3,2 %) avaient déjà été prises en charge au cours des 20 années précédentes pour une lésion de haut grade (n=54) ou de bas grade (n=46). Les lésions avaient été traitées par conisation dans 32 cas et par destruction « in situ » pour les 68 autres patientes dont 59 avaient subi une vaporisation au laser, 4 une électro-coagulation, 4 une cryothérapie et 1 une application de 5 FU.
  Toutes ces femmes avaient été régulièrement suivies depuis le premier traitement, et leurs frottis successifs étaient jusque là normaux, suggérant de vraies récurrences des lésions après un premier traitement efficace. Les lésions lors de la récurrence étaient des lésions malpighiennes intra-épithéliale de bas grade (LGSIL pour Low Grade Squamous Intraepithelial Lesion) chez 30 patientes, des lésions malpighiennes intra-épithéliale de haut grade (HGSIL pour High Grade Squamous Intraepithelial Lesion) chez 59 patientes, un adénocarcinome in situ (Adenocarcinoma in situ pour ACIS) chez 2 patientes, un carcinome micro-invasif chez 4 ou invasif chez 5. L’étude des données montre que la gravité de la récurrence n’est pas liée au grade de la lésion antérieure, ni au temps écoulé depuis le premier traitement, en moyenne 6,4 ans. Elle révèle par contre une corrélation positive entre la sévérité de la récurrence et les traitements par destruction in situ : 15 lésions de bas grade, 16 lésions de haut grade et d’adénocarcinomes in situ et 1 carcinome micro-invasif ont été rapportés chez les patientes ayant bénéficié antérieurement d’une conisation versus 15 lésions de bas grade, 45 lésions de haut grade et d’adénocarcinomes in situ et 8 carcinome micro-invasif ou invasif chez celles ayant bénéficié d’une destruction in situ. La plupart des patientes présentant des récurrences à type de lésions de haut grade ou invasives avaient été traitées antérieurement par vaporisation laser pour des lésions de bas grade. Les auteurs avancent l’hypothèse que lors des traitements par destruction in situ, les lésions peuvent rester dissimulées dans le canal cervical du fait du processus de cicatrisation. La cicatrisation peut aussi être à l’origine d’une sténose du col, rendant plus difficile la réalisation des frottis et retardant le diagnostic, les lésions sont alors découvertes à un stade plus avancé. Les auteurs insistent sur le fait que la vaporisation au laser doit être utilisée avec la plus grande prudence pour les lésions de bas grade situées dans le canal cervical et concluent qu’un suivi cytologique soigneux et prolongé doit être assuré, même pour les lésions de bas grade.

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