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Infertilité

Publié le 13 jan 2021Lecture 5 min

Actualités et perspectives en AMP – Agir sur la qualité ovocytaire et l’implantation

M. DEKER, Paris
Actualités et perspectives en AMP – Agir sur la qualité ovocytaire et l’implantation

Même si les résultats obtenus en assistance médicale à la procréation (AMP) sont bons, ils semblent avoir atteint un plateau, dans un contexte où les femmes consultent de plus en plus tardivement pour infertilité.
L’AMP améliore les chances de fertilité à la condition de ne pas attendre trop longtemps et de bien préparer la prise en charge en amont.

L’âge est le principal ennemi de la fertilité chez la femme, suivi par les troubles de l’ovulation. La fertilité, qu’elle soit naturelle ou médicalement assistée, diminue à partir de 37 ans. Les chances de succès de l’AMP diminuent avec la durée de l’infertilité ; les troubles du cycle et le surpoids réduisent les chances d’obtention rapide d’une grossesse. De nombreux facteurs peuvent influer sur les résultats de l’AMP. Ainsi, tout ce qui peut altérer la qualité ovocytaire conditionne l’implantation et le développement embryonnaire. Dans l’espèce humaine, le taux d’implantation n’est que de l’ordre de 30 % par transfert d’embryon ; il semble donc intéressant d’essayer de l’augmenter. Outre les facteurs masculins susceptibles de jouer un rôle dans la compétence embryonnaire, des facteurs environnementaux peuvent altérer les gamètes, le développement embryonnaire et l’implantation (stress oxydatif, perturbateurs endocriniens, toxiques, nutrition, etc.). Améliorer le développement folliculaire Le développement folliculaire peut être entravé à plusieurs niveaux (causes psychologiques, déficit en GnRH, dérégulation centrale de la pulsatilité, déficit en gonadotrophines, dérégulation ovarienne, anomalies des récepteurs). Le seuil de réceptivité folliculaire à la FSH fait intervenir la maturation folliculaire, l’acquisition des récepteurs membranaires à la FSH, la régulation intra-ovarienne par les facteurs de croissance et la dose de FSH. Les traitements de simulation interviennent durant la phase de croissance du développement folliculaire. Pendant les deux mois précédents, la folliculogenèse dépend de facteurs de régulation sur lesquels l’arsenal thérapeutique actuel ne permet pas d’agir. Toutefois, de nouvelles perspectives thérapeutiques pourraient permettre d’intervenir pendant les 2 à 3 mois précédant la simulation. Deux composants semblent intéressants pour lutter contre les troubles du cycle et améliorer la qualité des ovocytes et l’implantation : le myo-inositol et le 5-méthyltétrahydrofolate (5-MTHF). Myo-inositol : insulino-sensibilisant et 2e messager de la FSH Le myo-inositol a un double effet : insulino-sensibilisant et 2e messager de la FSH. Il a un intérêt tout particulier dans les troubles du cycle, notamment le syndrome des ovaires polykysiques (SOPK). La majorité des femmes ayant un SOPK présentent un syndrome métabolique caractérisé par une insulino-résistance et un hyperinsulinisme compensateur, un surpoids ou une obésité et des troubles de la maturation folliculaire. Chez ces patientes, le myo-inositol contribue au rétablissement des cycles et de l’ovulation en augmentant la sensibilité à l’insuline. La concentration en myo-inositol est directement corrélée à la maturation et à la qualité ovocytaire. Une supplémentation au moins pendant 3 mois avant la simulation améliore significativement le taux de grossesses et diminue le risque de fausses couches du 1er trimestre chez les femmes ayant un SOPK. Le myo-inositol est également l’un des 2e messagers de la FSH et de la LH via les inositols triphosphates et un régulateur de l’AMH, ce qui augmente l’action de la FSH sur la folliculogenèse. La supplémentation en myo-inositol chez les femmes SOPK permet de diminuer les doses de FSH dans les protocoles de simulation. Elle améliore aussi la sensibilité aux gonadotrophines et la qualité et la maturité ovocytaire chez les patientes non-SOPK. 5-MTHF : court-circuiter les polymorphismes de la MTHFR Les folates jouent aussi un rôle important dans la prise en charge de l’infertilité féminine. Ils participent à la synthèse des bases nucléiques et des acides aminés, au processus de division cellulaire et au métabolisme de l’homocystéine. L’hyperhomocystéinémie est associée à des perturbations du cycle ovulatoire. Une concentration élevée d’homocystéine dans le liquide folliculaire nuit à la qualité et à la maturation des ovocytes, et favorise le stress oxydatif. Dans le cycle des folates, l’acide folique est transformé en 5-10-méthylène tétrahydrofolate (5-10- MTHF) puis il est réduit par une enzyme, la MTHFR, en 5-MTHF pour être actif. Les polymorphismes de la MTHFR sont assez fréquents dans la population, le plus souvent à l’état hétérozygote. Toutefois, une mutation homozygote diminue de 75 % la capacité à générer le 5-MTHF. Or, les polymorphismes de la MTHFR sont impliqués dans l’infertilité via un effet délétère sur la méthylation de l’ADN, le stress oxydatif, l’hyperhomocystéinémie, les phénomènes d’empreinte génétique et l’épigenèse. C’est dire l’intérêt d’une supplémentation en 5-MTHF, forme directement active dans le cycle des folates, afin de court-circuiter les éventuels polymorphismes de la MTHFR. Plusieurs études ont montré que les mutations de MTHFR sont impliquées dans l’infertilité et les échecs d’implantation à répétition en FIV. Il n’est pas indispensable de faire une recherche de mutation de MTHFR chez les couples infertiles. A contrario, une supplémentation en 5-MTHF prend tout son sens chez les femmes infertiles ou faisant des fausses couches à répétition, pour améliorer les chances de grossesse spontanée ainsi que dans le cadre de l’AMP. Ovunol®, une formule innovante Les laboratoires EFFIK ont conçu un complément alimentaire visant à optimiser la fertilité et améliorer les résultats de la simulation ovarienne. Ovunol® est une formule innovante contenant 4 g de myo-inositol et 400 µg de 5-MTHF. Ovunol® apporte également 600 UI de vitamine D, qui a montré son rôle dans l’immunomodulation, donc la réceptivité endométriale et l’implantation embryonnaire, 10 mg de zinc, 150 µg d’iode, dont la carence est associée à une réduction de la fertilité, et 55 µg de sélénium, qui participe à l’immunomodulation en diminuant le taux d’anticorps antiperoxydase. Pour obtenir des résultats optimaux, Ovunol® doit être administré au moins 3 mois avant la prise en charge en AMP et peut être poursuivi jusqu’à la confirmation du début de grossesse.

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