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Infertilité

Publié le 13 sep 2010Lecture 3 min

Varicocèle : l’embolisation de la veine spermatique améliore la qualité du sperme

Dr Roseline Péluchon

La varicocèle, particularité anatomique fréquente, est considérée comme l’une des principales causes d’infertilité chez l’homme. Sa prévalence a pu être estimée à 40 % chez les hommes consultant pour une stérilité primaire et à 80 % pour ceux présentant une stérilité secondaire.

 
La varicocèle entraîne une altération progressive de la qualité du sperme, mais l’affirmation selon laquelle son traitement améliore la spermatogenèse est encore l’objet de controverse. L’un des traitements actuellement proposé est l’embolisation de la veine spermatique à l’aide de spires (coils), et c’est cette intervention qu’une équipe portugaise a évaluée, en comparant la qualité du sperme avant l’intervention et 4 à 6 mois après. En 1999, l’OMS avait édité des critères définissant les caractéristiques d’un sperme « normal », et qui serviront ici de base de comparaison. Les 34 patients constituant la cohorte étaient âgés d’une trentaine d’années et consultaient tous pour une infertilité. L’intervention était précédée d’une phlébographie. Après l’intervention, une amélioration significative est constatée sur la concentration du sperme, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes. La concentration passe d’une moyenne de 27,49 ± 3,97 ×106/ml  à 36,36 ± 7,36 ×106/ml (p < 0,05). La mobilité moyenne des spermatozoïdes passe de 0,84 ± 0,45 % à 4,76 ± 1,83 % et le pourcentage de spermatozoïdes de morphologie normale passe de 5,16 ± 1,02 % à 9,36 ± 1,27 %. Ces résultats peuvent être formulés de manière plus explicite : une concentration normale était rencontrée chez 32 % des individus avant le traitement et 56 % d’entre eux après l’intervention. Une mobilité progressive correcte, qui n’était présente que chez 32 % des patients avant le traitement est retrouvée ensuite chez 52 % d’entre eux, et alors qu’une morphologie normale n’existait que chez 4 % des hommes, elle l’était chez 16 % après traitement. En conclusion, les auteurs estiment que l’intervention a amélioré significativement un paramètre chez 38 % des individus, deux paramètres chez 8 % d’entre eux et 3 paramètres chez 4 %. La prévalence de la maladie impose toutefois une sélection préalable des patients à traiter. Car si la varicocèle est l’une des principales causes de stérilité, il est essentiel que les patients soient informés du fait que la majorité des varicocèles ne s’accompagne d’aucun trouble de la fertilité.

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