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Ménopause

Publié le 02 jan 2008Lecture 3 min

Traitement hormonal de la ménopause et risque du cancer du sein avec l’étude E3N

Dr Julie Perrot
Les derniers résultats de l’étude E3N, vaste étude épidémiologique menée auprès des femmes affiliées à la MGEN, afin d’évaluer la relation entre traitement hormonal de la ménopause (THM) et risque de cancer du sein, ont été présentés par les Dr Clavel-Chapelon et A. Fournier (INSERM, Villejuif), à l’occasion des 28es Journées de l’Association française pour l’étude de la ménopause qui se sont déroulées à Paris.
  L’étude a suivi une cohorte de près de 100 000 femmes nées entre 1925 et 1950, en se fondant sur les réponses à un auto-questionnaire rempli tous les 2 ans environ depuis 1990, année d’inclusion dans l’étude. Chez 80 377 femmes soumises à analyse, au bout d’un suivi moyen de 8,1 années, l’étude a enregistré 2 354 cas de cancer du sein, dont 96 % ont été histologiquement confirmés. Un accroissement global du risque de cancer du sein chez les femmes ayant utilisé un THM, variable selon le type de THM, a été mis en évidence. Le risque de cancer du sein, en comparaison des non-utilisatrices de THM, était significativement augmenté chez les femme recevant un traitement par œstrogène seul (risque relatif [RR]=1,29 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,02 à 1,65) et chez celles traitées par œstrogène et progestatif de synthèse (RR=1,69 ; IC95 de 1,50 à 1,91). En revanche, le risque de cancer du sein n’est pas apparu significativement accru chez les femmes traitées par œstrogène et progestérone ou par œstrogène et dydrogestérone. L’analyse selon le type histologique ne montre pas d’accroissement significatif du risque de cancer du sein, quel qu’en soit le type histologique, chez les utilisatrice d’un THM associant œstrogène et progestérone, en comparaison de celles n’ayant pas utilisé de THM. En revanche, elle révèle des associations significatives entre, d’une part, traitement par œstrogène et dydrogestérone et augmentation du risque de cancer lobulaire (RR=1,7 ; IC95 de 1,1 à 2,6), et d’autre part, entre traitement par œstrogène et progestatif de synthèse et risque de cancer de types canalaire et lobulaire, avec des RR de 1,6 (IC95 de 1,3 à 1,8) et de 2 (IC95 de 1,5 à 2,7) respectivement. L’analyse selon le statut en récepteurs hormonaux, associe traitement par œstrogène et progestatif de synthèse et augmentation significative du risque de cancers à récepteurs positifs aux œstrogènes et à la progestérone et à récepteurs positifs aux œstrogènes et négatifs à la progestérone. 

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