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Cancérologie

Publié le 04 mai 2009Lecture 2 min

Mutation de BRCA : bénéfices de l’ovariectomie

Dr F.May-Levin
Si nombreux sont les essais évaluant l’effet bénéfique de la salpingo-ovariectomie (SO) sur le risque de cancer, le nombre de sujets inclus ainsi que les méthodes en sont très variés, les études étant soit prospectives, soit rétrospectives, d’où une grande diversité dans les dimensions de la réduction du risque. C’est la raison pour laquelle une équipe pluricentrique américaine a réalisé une métaanalyse des publications portant sur la réduction du risque de cancer du sein ou des ovaires, réduction chiffrée due à une SO (1). 
Méthode Parmi toutes les publications, n’ont été retenues que les études chiffrant précisément la réduction du risque, qui a été évaluée dans tous les cas par randomisation entre un groupe de femmes traitées comparées à des femmes témoins indemnes. Ont été évaluées séparément les études ne portant que sur les femmes porteuses de mutation BRCA1, ou BRCA2, ou les deux. Ont été incluses aussi bien les études prospectives que rétrospectives.   Résultats Sur les 8 études retenues, 6, incluant 5 703 sujets, estiment le risque de survenue des cancers du sein chez les femmes porteuses de la mutation, soit de BRCA1, soit de BRCA2. La réduction du risque de cancers du sein est de 51 % avec un RR = 0,49 (0,37-0,65). Pour les 4 études ne portant que sur les porteuses de mutation de BRCA1, aussi bien que dans les 3 études ne portant que sur celles de mutation BRCA2, la réduction du risque est très voisine, avec un RR = 0,47. Dans 6 essais, le risque de développement de cancer gynécologique a été évalué : dans les trois essais effectués chez les 2 840 participantes, porteuses de mutation de BRCA1 ou de BRCA2, le risque relatif est de 0,21 (0,12-0,39), tandis qu’il est de 0,15 dans celles portant sur les femmes avec la mutation de BRCA1 exclusivement. Aucune étude n’a traité séparément les porteuses de mutation de BRCA2.   En conclusion On peut conclure à une réduction du risque de cancer gynécologique de l’ordre de 80 % par la salpingo-ovariectomie, et de 50 % pour le cancer du sein, ce qui laisse supposer un allongement de la durée de la vie pour ces femmes, ainsi qu’une meilleure qualité de vie.

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