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Publié le 06 nov 2007Lecture 2 min

Fait-on trop de césariennes ?

Dr Julie Perrot
« Si la question a le mérite d’être claire et directe et en cela très “tendance“, la réponse ne peut malheureusement l’être aussi. » C’est ainsi que débute la communication des Dr B. Langer, G. Fritz et A-L Schillinger, du Département de gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Hautepierre (Strasbourg). Et la question « Fait-on trop de césariennes ? »  appelle à son tour d’autres questions notamment quant aux taux de référence à utiliser, dans quels pays et dans quelles maternités.
  Augmentation récente des taux de césariennes : combien, où et pourquoi Les auteurs rappellent que le taux de césariennes, de 3 % à Boston en 1937, dépasse actuellement 30 % aux États-Unis, et qu’en France les données des enquêtes périnatales rapportent une élévation des taux de césariennes, de 11 % en 1989 à 20 % en 2003, variable selon les régions, le type de maternité et l’obstétricien. Cette augmentation du taux de césariennes est associée à des facteurs liés aux patientes : plus âgées, plus souvent obèses, ayant plus souvent recours à la PMA, avec des risques accrus de grossesses multiples et d’accouchements prématurés, plus souvent hypertendues, plus souvent diabétiques. Cette augmentation est due aussi au fait que la césarienne est devenue un acte banalisé, plus simple et à risque moindre. Les auteurs rappellent ainsi que la mortalité maternelle spécifique après césarienne était, entre 1970 et 1990, de 5 à 7 fois supérieure à celle observée après accouchement par voie basse (les deux tiers des décès survenant en urgence), tandis que la mortalité maternelle des césariennes, non réalisées en urgence, n’apparaît plus, significativement accrue en comparaison de celle des accouchements par voie basse dans les données britanniques des années 1997 à 1999. Le taux français de césariennes, de 20 %, est selon les auteurs, trop élevé, mais il est à analyser en fonction du type de maternité, du nombre d’accouchements, du type de recrutement, et nécessite, pour évoluer vers la baisse, d’« informer chaque région, maternité et obstétricien de son taux personnel de césariennes » et de discuter aussi a posteriori de chaque indication de césarienne.

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