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Cancérologie

Publié le 26 juin 2006Lecture 2 min

Dysplasies cervicales : utilité de la p16

Dr Jean-Michel Brideron
Eurogin - Paris. Une série de 91 biopsies cervicales étiquetées initialement lésions précancéreuses du col utérin ont fait l'objet d'une recherche secondaire de papillomavirus potentiellement oncogènes avec détermination de la charge virale et du degré d'expression de l'antigène p16INKa (p16).
La p16INK4a est une protéine inhibitrice des kinases cycline-dépendantes 4 et 6 qui activent la protéine bloquante du cycle cellulaire pRB qui, en retour, diminue l'expression de la p16INK4a. Il a été montré que la protéine E7 des papillomavirus potentiellement oncogènes pouvait interférer avec ce circuit de contrôle du cycle cellulaire en inhibant la pRB induisant, par contre coup, une surexpression de la p16INK4a. Histologiquement, les échantillons étudiés comprenaient 19 CIN 1, 17 CIN 2, 44 CIN 3, ainsi que 8 lésions qualifiées de « normales » et 3 cas de matériels « insuffisant pour analyse ». Les fréquences des différents types de papillomavirus potentiellement oncogènes étaient de 43 % pour HPV 16, 30 % pour HPV 33, 11 % pour HPV 18, 45, 8 % pour HPV 31 et 7 % pour HPV 39. Une double infection était retrouvée dans 11 % des cas. 1/3 (33 %) des biopsies renfermant des papillomavirus potentiellement oncogènes ne présentait pas de surexpression de la p16. HPV 16 était retrouvé respectivement dans 44 %, 39 % et 65 % des surexpressions modérées, moyennes et fortes de la p16. Il n'existait pas de corrélation statistique entre le niveau d'expression de la p16 et la charge virale alors qu'une association statistique existait entre le niveau d'expression de la p16 et le grade histologique. Une majorité des CIN 3 présentait une forte expression de la p16 et la plupart des CIN 2, une expression moyenne de cette protéine. Aucune expression de la p16 n'était détectée en présence d'une CIN 1 ou d'une biopsie normale. Ainsi, l'analyse de l'expression de la p16INK4a dans les lésions précancéreuses du col de l'utérus peut compléter les données virales et histopathologiques et permettre de préciser le pronostic lésionnel pour repérer les patientes les plus à risque.

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