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Ovaires

Publié le 13 sep 2010Lecture 3 min

Comment prévoir le maintient de l’activité des ovaires après chimiothérapie ?

Dr Roseline Péluchon
Préserver les fonctions de reproduction est devenu un souci majeur dans la prise en charge des cancers gynécologiques de la femme jeune. Les chimiothérapies font courir un risque d’insuffisance ovarienne, et avoir la possibilité de prévoir ce risque est un enjeu désormais important.
Une récente étude prospective, réalisée au Royaume-Uni, a cherché à déterminer s’il existait des marqueurs permettant de prédire, avant le traitement, les chances de préservation des fonctions ovariennes 4 à 5 ans après. Au total, 42 patientes ont été recrutées au moment de leur diagnostic de cancer du sein et, avant qu’elles ne débutent la chimiothérapie, un dosage de l’AMH a été réalisé (hormone antimullérienne, produite par les cellules de la granulosa), mais aussi celui de la FSH, de l’oestradiol et de l’inhibine B. Une échographie transvaginale a permis aussi le comptage des follicules antraux et la mesure du volume ovarien. Le traitement consistait en une association anthracycline/cyclophosphamide, puis le relais était pris par une hormonothérapie. Dix patientes ont conservé des cycles réguliers pendant les 5 ans du suivi, alors que 31 étaient en aménorrhée dès la chimiothérapie, et dont 3 seulement ont retrouvé des cycles après la chimiothérapie. Les données manquent pour 1 patiente. Les taux sériques d’oestradiol, d’inhibine B et d’AMH baissent tout au long de la chimiothérapie, alors que la FSH s’élève. La comparaison entre les dosages avant et après l’hormonothérapie montre que l’AMH était plus élevée et la FSH plus basse chez les femmes qui seront réglées après 5 ans de suivi. L’Inhibine B et l’oestradiol ne sont pas différents selon les groupes. Quant aux critères échographiques, si le volume ovarien ne semble pas avoir de valeur prédictive, le compte des follicules antraux est lui aussi plus élevé chez les femmes continuant à avoir des règles. Une analyse en régression logistique a été réalisée et montre que, parmi tous les indicateurs pressentis (AMH, âge, FSH et inhibine B), seule l’AMH reste un marqueur significatif de la persistance d’une activité ovarienne (odds ratio [OR] = 13,0 ; intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 2,5 à 66,7 ; p = 0,02), avec une sensibilité de 54 % et une spécificité de 92 %. Les auteurs estiment qu’il s’agit d’une démonstration supplémentaire de l’utilité de ce marqueur en pratique clinique dans ce contexte, et de sa pertinence en tant qu’indice prédictif du maintien de l’activité des ovaires.

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