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Cancérologie

Publié le 04 aoû 2010Lecture 3 min

Cancer avancé de l’ovaire en réponse complète : poursuite de la chimiothérapie ou surveillance

Dr F.May-Levin
Il est toujours difficile de définir la durée de traitement préventif d’un cancer en rémission complète apparente après le traitement primaire, et ce, surtout dans les cas de formes avancées à fort risque de récidive.
 Il en est ainsi des carcinomes ovariens stades IIb à IV, c’està- dire les formes à extension pelvienne ou avec atteinte péritonéale confirmée. Une équipe italienne, After-6 Italian cooperative Group, a entrepris un essai randomisé de phase III chez des patientes en rémission complète apparente après une chimiothérapie complète afin d’évaluer si une chimiothérapie adjuvante amenait un bénéfice ou non (1).   Conditions d’inclusion des patientes Patientes atteintes de carcinome ovarien localement avancé, âgées de plus de 18 ans, traitées et mises en rémission complète par 6 cycles de chimiothérapie associant paclitaxel (Taxol®) et sel de platine. Une rémission a été considérée comme complète si on ne retrouvait aucun signe tumoral clinique, biologique (CA 125 < 35 UI) et par imagerie (scanner, échographie).   Randomisation en 2 groupes – Soit simple observation (T). – Soit poursuite de 6 cycles de chimiothérapie par paclitaxel seul : une perfusion 175 mg/m2 toutes les 3 semaines (chimiothérapie).   La surveillance Elle comportait un examen clinique, le dosage de CA125 et une échographie abdominopelvienne tous les 3 mois durant la 1re année, tous les 4 mois durant les 2e et 3e années ; tous les 6 mois les 4e et 5e années, puis une fois par an.   Les objectifs – primaire : durée de vie sans événement, y compris une élévation franche du CA125 (100 UI) ; – secondaire : durée de vie globale.   Résultats Deux cents malades ont été incluses en 1999 et 2006, dont 53 % (n = 107) ont rechuté et 24 % (48) sont décédées. Après une période moyenne de suivi de 43,5 mois, le taux de patientes en rémission est de 53 % chez les témoins (T), et 59 % chez les malades traitées (Chim), et les taux respectifs des patientes en survie à 2 ans sont de 87 % (T) et 90 % (Chim). L’étude multivariée montre que la chimiothérapie de maintenance ne produit aucun bénéfice significatif. À noter, dans le groupe Chim, une toxicité non négligeable, avec près de 8 % de neutropénie grade 3 ou 4, et une neuropathie grade 2 ou 3 dans 21 % des cas. Contrairement à des études antérieures, cet essai randomisé chez des malades ayant un cancer ovarien localement avancé ne montre pas de bénéfice significatif de la chimiothérapie de maintenance par paclitaxel seul, alors que la chimiothérapie initiale associant paclitaxel-sel de platine avait pu en mettre un certain nombre d’entre elles en rémission complète.

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