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Cancérologie

Publié le 08 jan 2024Lecture 3 min

Signatures génomiques et cancers du sein de stade précoce - La HAS redéfinit la population éligible selon le statut ménopausique des femmes ou leur âge

Sophie CARRILLO, Paris

À la lumière de nouvelles données scientifiques, la Haute Autorité de santé (HAS) recentre la définition de la population atteinte de cancers du sein de stade précoce éligibles à l’utilisation des signatures génomiques. La HAS introduit une distinction en fonction du statut ménopausique (ou de l’âge) des femmes concernées. Le remboursement des signatures génomiques n’est pas encore statué et sera fonction des études cliniques en cours.

De nouvelles données ont été publiées remettant en cause l’intérêt de recourir aux signatures génomiques pour certaines patientes : risque de perte de chance à la suite d’une désescalade thérapeutique à tort ou risque de prescription de chimiothérapie adjuvante non justifiée. Par conséquent, la HAS publie une actualisation de la population éligible à l’utilisation des signatures génomiques chez les femmes atteintes de cancer du sein de stade précoce, RH+/HER2- et de grade 2 (figure 1). Figure 1. Diagramme identifiant la nouvelle population cible des signatures génomiques dans le cancer du sein RH+*/HER2- en 2023.   Chez les femmes en phase postménopausique (ou âgées de plus de 50 ans), les nouvelles données conduisent : – à élargir le recours aux quatre signatures génomiques à des patientes présentant des tumeurs avec un envahissement ganglionnaire plus prononcé qu’un micro-envahissement, en allant désormais jusqu’à au niveau N1 (1 à 3 ganglions envahis) ; – à restreindre le recours aux quatre signatures génomiques aux patientes de moins de 70 ans. Il n’y a en effet pas de données spécifiques en faveur de l’utilisation des signatures génomiques chez les patientes de plus de 70 ans, pour lesquelles la prescription d’une chimiothérapie adjuvante reste optionnelle, peu fréquente, au cas par cas, et avec un bénéfice marginal ou incertain. Par ailleurs, compte tenu du risque de perte de chance sur le plan oncologique, l’utilisation des signatures génomiques chez les patientes en préménopause (ou âgées de 50 ans et moins) est désormais restreinte à deux populations particulières : – les patientes présentant une tumeur de taille PT2 (comprise en 2 et 5 cm) et sans envahissement ganglionnaire (N0). Pour ces patientes, en cas de tumeur présentant une taille supérieure à 3 cm, le recours à la signature génomique devra être considéré après discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire ; – les patientes présentant une tumeur de taille PT1c (comprise entre 1 et 2 cm) et sans envahissement ganglionnaire (N0). Pour ces patientes, avant toute prescription de la signature génomique, il conviendra aux prescripteurs de s’assurer à l’aide de l’algorithme PREDICT NHS que le gain potentiel induit sur la survie globale à 10 ans par la chimiothérapie adjuvante est bien supérieur à 2 %, et ce afin d’éviter une prescription à tort de chimiothérapie. En dehors de ces deux populations, le recours aux signatures génomiques n’est pas indiqué chez des patientes en préménopause (ou âgées de 50 ans et moins). Il est à noter que les données pertinentes chez les patientes en préménopause (ou âgées de 50 ans et moins) n’étant disponibles qu’avec la signature génomique Oncotype DX, seule cette signature génomique peut être utilisée au sein des deux populations caractérisées.

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