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La France à l'international

Publié le 28 mai 2021Lecture 2 min

Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) et grossesse

Daniel ROTTEN, Paris

Les publications des Français dans les revues internationales

A. Meyer, J. Drouin, A. Weill, F. Carbonnel, R. Dray-Spira. Pregnancy in women with inflammatory bowel disease: a French naionwide study 2010-2018. Aliment Pharmacol Ther 2020 ; 52(9) : 1480-90. doi: 10.1111/apt.16074. Les grossesses chez les femmes atteintes de maladie de Crohn (MC) ou de colite ulcéreuse (CU) sont grevées d’un taux de complications supérieur à la population générale. Les traitements biologiques introduits depuis quelques années dans l’arsenal thérapeutique ont-ils amélioré le pronostic ? Pour répondre, un groupe de chercheurs appartenant à l’AP-HP et au Groupement d’intérêt scientifique Épi-Phare (qui réunit l’Agence nationale de sécurité du médicament [ANSM] et la Caisse nationale d’Assurance maladie [CNAM]) a mené une vaste étude de population en France, portant sur les années 2010 à 2018. Les informations du Système national des données de santé ont été croisées avec des compléments issus des bases de données de la CNAM et de l’ANSM. Les grossesses de 36 654 femmes atteintes de MC (n = 21 762) ou de CU (n = 14 892) ont été comparées à 8 595 562 grossesses témoins. Le pourcentage de naissances vivantes chez les patientes ayant une MICI est sensiblement le même que chez les patientes témoins. Par contre, le pourcentage de naissances prématurées < 37 SA, de naissances par césarienne et de nouveau-nés présentant un retard de croissance est plus élevé. Le risque de ces trois issues est plus élevé lorsque la MICI est active pendant la grossesse ou dans les six mois qui l’ont précédée, et s’il s’agit d’une forme à symptomatologie plus sévère. L’augmentation du risque est marginale lorsque la MICI n’est pas active. Globalement, le risque de complication est plus élevé pour les patientes atteintes de MC que pour celles atteintes de CU. Également, le pourcentage de mort-nés est plus élevé en cas de MC active. Pour la mère, le risque de présenter une forme active pendant la grossesse est augmenté lorsque la MICI est active au début de la grossesse. L’activité des MC est plus basse pendant la grossesse, et celle des UC est inchangée. Selon la présente étude, les odds ratios ajustés pour la survenue de naissances prématurées < 37 SA, de naissances par césarienne et de nouveau-nés présentant un retard de croissance (respectivement 1,51 ; 1,39 ; 1,15) est plus bas que celui généralement rapporté dans la littérature. Cela reflète probablement la méthodologie de l’étude (une étude de terrain aboutit à l’inclusion de formes moins sévères de MICI) et les progrès de la prise en charge thérapeutique, avec l’introduction des thérapeutiques biologiques. Rubrique coordonnée par D. Rotten

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