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Contraception

Publié le 15 juin 2006Lecture 2 min

Société Européenne de Contraception. Les adolescents face au risque de paternité

Dr Jean-Michel Brideron
Istanbul - 9e congrès de la SEC. Dans de nombreux pays européens et malgré une large diffusion des techniques contraceptives, on assiste à une stagnation du taux des interruptions volontaires de grossesse (IVG). En Suède par exemple, pays phare en matière des droits de la femme et des actions sociales, l'augmentation du nombre d'IVG a atteint environ 50 % chez les adolescentes entre 1995 et 2002. De nombreux adolescents risquent donc de se retrouver confrontés au risque de paternité et il a semblé intéressant à Ekstrand M. d'analyser le point de vue d'une quarantaine d'entre eux âgés de 17 ans.
L'avortement est considéré comme un dilemme moral et le risque de devenir père comme une catastrophe. Cependant, tous les garçons interrogés connaissent et acceptent l'idée que la décision d'avortement revient, in fine, à la fille bien que certains déplorent l'absence de tout droit légal sur la grossesse. L'échec contraceptif est perçu comme possible mais survenant principalement sous l'influence de l'alcool induisant des rapports sexuels non planifiés. Il existe un consensus pour partager la responsabilité de la contraception bien que les filles soient perçues comme ayant plus d'impératifs pour éviter toute grossesse non désirées. Souvent, les garçons imaginent que leurs partenaires utilisent une contraception sans leur poser formellement la question surtout lors de relations sexuelles ponctuelles tandis que d'autres se fient à l'efficacité de la pilule du lendemain. Dans aucun cas, l'échec ne leur semblait explicable par un manque de connaissance dans l'utilisation du contraceptif. Globalement, les participants possédent des connaissances limitées sur le développement foetal et les procédures d'avortements. L'importance des cours d'éducation sexuelle varie largement d'un adolescent à l'autre, mais on peut retenir que ces cours ne leur paraissent pas suffisamment centrés sur l'émotion, la parentalité ou la notion de prise de risque sexuel. Au total, il semble donc nécessaire que les jeunes hommes partagent la responsabilité contraceptive avec leur partenaire non seulement en théorie mais également en pratique. Améliorer l'art de la communication dans des domaines intimes comme la sexualité et augmenter les connaissances des adolescents sur les risques pour leur santé liées à toute activité sexuelle constituent des éléments essentiels pour limiter les risques de grossesses non désirées et d'infections sexuellement transmissibles.

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