publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Ménopause

Publié le 02 jan 2008Lecture 3 min

Peut-on individualiser une pathologie urinaire à la ménopause ?

Dr Julie Perrot
C’est à cette question que s’est efforcée de répondre le Dr A. Cortesse, du service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis (Paris), à l’occasion des 28es Journées de l’Association française pour l’étude de la ménopause.
  Soulignant d’emblée le retentissement sur la qualité de vie des troubles urinaires apparaissant  à la ménopause, leur sous-estimation fréquente et le fait qu’ils sont souvent considérés par les patientes comme une fatalité, le Dr A. Cortesse a rappelé que les modifications liées au vieillissement et à la ménopause sont intriquées et que, si le rôle de la ménopause est documenté dans l’infection urinaire, il n’est pas démontré dans d’autres pathologies urinaires. Elle a présenté ensuite, sans présumer de la cause, les différents troubles urinaires touchant la femme âgée de 50 ans et plus. Troubles mictionnels de la femme, apparaissant majorés à la cinquantaine et au-delà Les infections urinaires basses vont croissant au cours de l’existence, avec une fréquence estimée de 1 à 2 % avant la puberté, à 20 % chez l’adulte et plus de 40 % après la ménopause. Le Dr A. Cortesse a attiré l’attention sur la modification de la symptomatologie des infections  urinaires basses à la ménopause : les symptômes s’atténuent avec l’âge jusqu’à se résumer à une bactériurie asymptomatique. La prévalence de l’incontinence urinaire augmente progressivement avec l’âge, avec deux pics, l’un, de 30 à 40 %, à la ménopause, l’autre, de 30 à 50 %, après 70 ans. Là encore, la ménopause modifie la symptomatologie : l’incontinence par « urgenturie » (envie soudaine et irrésistible d’uriner, difficile ou impossible à différer, anormale par sa brutalité et son intensité) croît avec le nombre d’années post-ménopausiques, tandis que l’incontinence urinaire d’effort, plus fréquente en période périménopausique n’apparaît pas augmenter de façon significative ensuite. Le syndrome d’hyperactivité vésicale idiopathique, qui associe pollakiurie, urgenturie, avec ou sans incontinence et nycturie, bénéficie de nouveaux traitements : neurostimulation électrique transcutanée, neuromodulation, injection de toxine botulique. Le Dr A. Cortesse a insisté sur l’évaluation de l’importance et du retentissement des symptômes urinaires, l’établissement d’un agenda mictionnel et l’examen cytobactériologique des urines. Le bilan diagnostique doit notamment comporter une échographie des voies urinaires et, selon la symptomatologie, une cystoscopie et/ou un examen urodynamique.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

Vidéo sur le même thème