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Publié le 18 oct 2007Lecture 3 min

Mortalité maternelle, mortalité par avortement, contraception en Roumanie

Dr Julie Perrot
« La mortalité maternelle est une réalité, partout dans le monde, et un marqueur de la qualité de l’assistance obstétricale. Le ratio de mortalité maternelle rapporté à 100 0000 naissances vivantes varie, en Europe, selon les pays ; de 2 en Suède, il s’élève à 8 en Allemagne, 17 en France, 49 en Roumanie, 67 en Russie ». C’est ainsi que le Dr F Stamatian, du service de gynécologie-obstétrique de l’université de Cluj Napoca, en Roumanie, a débuté sa communication consacrée à la mortalité due à l’avortement [1].
Puis il a présenté les résultats d’une étude rétrospective, fondée sur les rapports annuels du ministère de la Santé, sur les données de l’Institut de statistiques médicales et sur les rapports de l’OMS, ayant évalué la mortalité due à l’avortement entre 1989 et 2005 en Roumanie.   Les résultats laissent apparaître une diminution, d’un facteur 20, nette et brutale, de la mortalité maternelle en général : 626 cas en 1989 versus 37 en 2005. La mortalité par avortement au cours de la période d’étude, a elle aussi diminué, passant de 545 cas (87 %) en 1989 à 15 (41 %) en 2005. Parmi les causes recensées de cette mortalité due à l’avortement figurent les avortements sans sécurité, les complications post-abortum, les grossesses extra-utérines et les avortements spontanés. La comparaison des rations de mortalité à ceux d’autres pays européens place la Roumanie, pour la mortalité maternelle au troisième rang, derrière la Russie et la Moldavie, mais en tête pour la mortalité par avortement (13,8), devant la Lituanie (10) et la Russie (8,66).   Et la contraception ?  Dr F. Stamatian a également, à l’occasion d’un symposium satellite du séminaire, présenté les données sur la contraception en Roumanie [2]. La population compte 11,1 millions de femmes, dont 4,7 millions susceptibles d’être enceintes. Selon les données 2006, 60 % des femmes ont des enfants et 57 % n’en veulent pas d’autres dans un futur proche. Les résultats présentés laissent apparaître que l’interruption de grossesse demeure la principale « méthode contraceptive » : 61 % de ces femmes ont eu au moins deux interruptions de grossesse au cours de leur existence et 48 % n’ont aucune contraception. Pourtant les femmes roumaines semblent connaître la contraception, et les estimations indiquent que plus de 70 % sont informées et connaissent les méthodes contraceptives les plus fréquentes. Chez les femmes utilisant une contraception, les choix se portent, par ordre de fréquence décroissante vers la contraception orale (14 %), le préservatif masculin (14 %), les méthodes « naturelles » (9 %), le retrait (8 %), et le dispositif intra-utérin (5 %), avec un taux de satisfaction dépassant 90 %. Interrogées sur les motifs de non-utilisation de la pilule contraceptive, 18 % des femmes répondent qu’elles n’ont pas besoin de contraception, 14 %  n’en veulent pas pour cause d’effets secondaires et 13 % pour cause de prise de poids. Le Dr F. Stamatian conclut en insistant sur le rôle du médecin, principal prescripteur de la contraception orale, et principale source d’information.

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