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Cancérologie

Publié le 15 mar 2011Lecture 2 min

Le fulvestrant : quelle place dans le traitement du cancer du sein ?

Dr F.May-Levin
Le fulvestrant est un traitement à visée hormonale, antiestrogène, mais différent des autres anti-estrogènes dans son mode d’action. C’est un analogue de l’estradiol se fixant sur le récepteur des estrogènes (RE) tout en provoquant sa dégradation et réduisant sa durée de vie.
Les récepteurs des estrogènes se subdivisent en deux groupes : les récepteurs α et β ; le fulvestrant a la plus forte affinité pour les récepteurs α. Par ailleurs, son activité est majorée en présence de cellules exprimant deux antigènes : les cytokératines CK 8 et CK 18. Son mode d’action est donc différent des autres hormonothérapies, aussi bien des antiaromatases, qui bloquent la synthèse des estrogènes d’origine surrénale, que du tamoxifène, qui agit au niveau du récepteur. Le fulvestrant n’a pas d’effet agoniste des estrogènes, effet observé avec les autres antiestrogènes Les différents essais cliniques ont montré une efficacité du fulvestrant du même ordre que celle des autres antiestrogènes. Fait notable, il est efficace même après échappement aux traitements antérieurs d’un cancer du sein par antiestrogènes ou antiaromatases. Toutefois, son mode d’administration par voie intramusculaire est la raison pour laquelle on donne la préférence en priorité aux antiestrogènes classiques, administrables par voie orale. Ainsi, le fulvestrant représentet- il un recours thérapeutique appréciable dans les cancers du sein ayant échappé aux traitements à visée hormonale classiques d’un cancer du sein hormonosensible, d’autant qu’il a très peu d’effets secondaires : pas de risque de thrombose vasculaire, pas de risque de cancer de l’utérus. Il est encore efficace après échappement aux antiaromatases ou au tamoxifène. La tolérance est bonne, avec quelques effets secondaires modérés : bouffées de chaleur, nausées, fatigue. La posologie commune est de 250 mg par mois, mais un essai (1) récent comparatif randomisé entre 250 mg et 500 mg par mois montre un taux de réponses significativement plus élevé avec la posologie la plus forte, et un allongement de la survie à la limite de la signification. Le fulvestrant est un traitement à visée hormonale de recours chez les patientes avec un cancer du sein métastatique, avec récepteur estrogénique positif, et après échappement des autres hormonothérapies.

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