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Infertilité

Publié le 19 oct 2010Lecture 2 min

La vitalité des spermatozoïdes compterait plus que la stimulation ovarienne

Dr Roseline Péluchon
L’insémination intra-utérine par du sperme congelé est une technique d’aide à la procréation proposée aux femmes dont le partenaire souffre d’azoospermie. Ces femmes sont a priori fertiles, mais le succès du traitement dépend malgré tout d’un certain nombre de variables dont fait partie la stimulation de l’ovulation. Plusieurs protocoles peuvent être appliqués pour cette stimulation ovarienne, le citrate de clomiphène (CC), les gonadotrophines (FSH, HMG), les inhibiteurs d’aromatase (AI). Le protocole n’inclut parfois aucune stimulation, l’ovulation est alors spontanée.
Une équipe suisse a réalisé une étude rétrospective de toutes les inséminations intra-utérines réalisées entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2009 dans le service de gynécologie-obstétrique du CHU de Lausanne, dans le but de comparer les taux de grossesses obtenus après les différents types de stimulation. Cent huit couples ont été pris en charge, et 334 cycles d’inséminations avec du sperme congelé ont été réalisés. Le citrate de clomiphène était utilisé pour 32 cycles (9,6 %), les gonadotrophines pour 168 cycles (50,3 %), 5 cycles combinaient CC et HMG (1,5 %), 31 cycles AI-FSH/HMG (9,3 %), et enfin dans 98 cycles (29,3 %), l’ovulation était spontanée, sans aucune stimulation. Le taux de grossesse était de 13,3 % avec CC, 20 % avec les gonadotrophines, 40 % avec CC-HMG, 14,3 % avec AI-FSH/HMG et 12,6 % avec l’ovulation spontanée, soit un taux global par cycle de 16,9 %, mais avec 3,2 % de fausses couches, le taux cumulé de grossesses par couple étant de 49 %. Les auteurs notent que s’il y a une différence statistiquement significative entre le nombre moyen de follicules observés dans les cycles stimulés par rapport aux cycles spontanés (1,4 vs 1,02 ; p = 0,008), la différence de taux de grossesses entre les deux types de prise en charge n’est pas significative (p = 0,18). Ce qui paraît au contraire déterminant est la concentration de spermatozoïdes mobiles après décongélation du sperme, puisque les grossesses surviennent après les inséminations pratiquées avec les préparations contenant les plus fortes concentrations de spermatozoïdes mobiles (2,88 vs 1,77 millions ; p < 0,001). Les auteurs concluent que dans  ces protocoles favorisant la maturation d’un nombre limité de follicules afin d’éviter le risque de grossesses multiples, les chances de réussite de la technique d’insémination dépendent plus de la qualité du sperme du donneur que du protocole de stimulation ovarienne.

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