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Cancérologie

Publié le 26 mai 2008Lecture 3 min

La chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale peropératoire a fait ses preuves

Dr F. May-Levin

Voici près de 5 ans qu’ont débuté les premiers essais de chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale peropératoire (Chip). Il s’agit d’une technique lourde, agressive, grevée d’un taux de morbidité non négligeable certes, mais s’adressant à des patients dont la pathologie est difficilement contrôlable, nécessitant des équipes ayant une grande expertise et bénéficiant d’une structure adaptée. C’est ainsi que tout en restant une méthode très lourde, la Chip tend à se diffuser.

Alors que la grande majorité des carcinoses péritonéales ne réalisent qu’une diffusion régionale sans métastases à distance, leur évolution reste difficile à contrôler en dépit des apports récents de la chimiothérapie. La Chip associe une chirurgie réalisant une exérèse la plus complète possible des lésions tumorales visibles à une chimiothérapie utilisant le plus souvent la mitomycine, mais tendant actuellement à être remplacée par l’oxaliplatine, les produits étant dilués dans du sérum chauffé entre 41° et 43° C. Cette technique est encadrée par une chimiothérapie. Sur la base des résultats les plus récents publiés dans la littérature, les conclusions actuelles, validées par les agences d’évaluation française, britannique et canadienne, font état de 3 indications retenues et validées de la Chip .   Les trois indications retenues Les carcinoses péritonéales d’origine colorectale et d’origine appendiculaire 818 patients ont été inclus dans 7 études phase II, dont l’une, à elle seule, porte sur plus de 500 patients. Cinq d’entre elles utilisaient la mitomycine comme chimiothérapie, et les 2 autres soit du cis-platine, soit de l’oxaliplatine. Le taux de survie de l’étude qui inclut la majorité des patients est respectivement à 1,3 et 5 ans de 72,39 et 19 %. Mais suivant que la chirurgie de cytoréduction est complète ou non, la médiane de survie varie de 31 à 8 %. La mortalité postopératoire est de 4 % avec une morbidité post-chirurgicale de 43 %. Au total, les indications de Chip dans les carcinoses péritonéales non métastatiques d’origine colorectale sont donc admises.   Les myomes péritonéaux et le mésothéliome Dans ces deux situations, le bénéfice apporté par la Chip justifie cette indication : Le taux de survie du pseudo-myxome après 5 ans passe de 80 %, contre 20 % par un traitement classique. Le mésothéliome péritonéal non métastatique, dont on sait l’extrême gravité, peut également voir le taux de survie à 5 ans nettement progresser. C’est ainsi, que, tout en restant une méthode très lourde demandant une expérience confirmée et une structure de soin maîtrisant parfaitement les exigences techniques et organisationnelles, et réservée à des indications bien limitées, la Chip tend à se diffuser. Des progrès sont encore à prévoir : c’est ainsi que l’utilisation de l’oxaliplatine tend actuellement à remplacer la mitomycine ou le cis-platine.

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