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Contraception

Publié le 30 avr 2025Lecture 2 min

Que faire en cas de spermatozoïdes persistants après vasectomie ?

Hélène JOUBERT, Paris

Des spermatozoïdes sont fréquemment détectés lors du spermogramme de contrôle à trois mois après vasectomie. Comment l’expliquer ?

Des recommandations françaises sur la vasectomie ont été publiées en 2023 par le comité d’andrologie et de médecine sexuelle de l’Association française d’urologie(1). Celles‐ci étaient très attendues, car, en 2022, le nombre de vasectomies atteignait 30 292, soit un nombre multiplié par 15 en 12 ans. « La persistance de spermatozoïdes dans le spermogramme de contrôle est fréquente, suscitant souvent l’inquiétude des patients et des difficultés pour les médecins à gérer ces situations », faisait remarquer le Dr Boris Delaunay, urologue au CHU de Toulouse, lors du 118e congrès de l’Association française d’urologie (20‐23 novembre 2024). Pour confirmer l’efficacité contraceptive de la vasectomie, un spermogramme postopératoire doit révéler l’absence de spermatozoïdes ou moins de 100 000 spermatozoïdes immobiles par mL. Cela est généralement atteint après un délai de 3 mois et 20 à 30 éjaculations, comme recommandé par l’AFU. Ainsi, si le spermogramme à 3 mois montre une azoospermie ou la présence de rares spermatozoïdes non mobiles (< 100 000/mL), aucun contrôle supplémentaire n’est nécessaire. Ce délai de 3 mois permet de valider la stérilisation et de détecter d’éventuels échecs ou reperméabilisations précoces. Si des spermatozoïdes persistent à 3 mois, un contrôle 6 semaines plus tard est conseillé. En cas de spermatozoïdes mobiles ou de plus de 100 000 spermatozoïdes immobiles/mL à 6 mois, indiquant un échec, une nouvelle vasectomie sera nécessaire. Les causes de spermatozoïdes persistants peuvent être : le non‐respect du délai de 3 mois pour réaliser le spermogramme ou un nombre insuffisant d’éjaculations après l’intervention ; l’absence de section d’un ou des deux canaux déférents, où seuls les fascias ont été coupés ; une recanalisation tardive du canal déférent (0,04 % des cas) ; ou, encore plus rare, la présence d’un double canal déférent homolatéral (29 cas documentés dans le monde)(2).

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