publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Gynécologie générale

Publié le 15 juil 2012Lecture 2 min

Dyspareunies et comorbidités pelviennes

Dr Thierry Grivel
Les troubles sexuels douloureux (dyspareunie, vaginisme) sont fréquents mais trop souvent négligés en pratique courante. A partir d’une revue de la littérature, les auteurs ont analysé les données épidémiologiques disponibles concernant la dyspareunie et les comorbidités pelviennes ainsi que les données physiopathologiques. Il a été retrouvé que 21 % des femmes âgées de 18 à 55 ans se plaignaient de douleurs coïtales et 10,5 % des femmes entre 40 et 80 ans. La présence d’une dyspareunie a été décrite par 14 % des femmes de 20 à 70 ans. En ce qui concerne les comorbidités pelviennes, l’existence d’une vestibulite vulvaire et d’une vulvodynie est observée chez plus de 80 % des femmes souffrant de dyspareunie d’intromission, ainsi qu’une urgenturie, une augmentation de la fréquence des mictions et des douleurs vésicales chez 42 à 48 % d’entre elles. Une endométriose est retrouvée chez 30 à 50 % des femmes avec une dyspareunie profonde. L’existence d’un syndrome de l’intestin irritable est notée chez 30 à 50 % des femmes souffrant de douleurs coïtales et une constipation est rapportée par 61 % des patientes avec dyspareunie d’intromission.
Du point de vue physiopathologique, la dyspareunie présente une étiologie d’origine biologique avec une augmentation des mastocytes, des mastocytes dégranulés et des mastocytes proches des fibres nerveuses. Il est également observé une hyperactivité des muscles du plancher pelvien, une prolifération des fibres douloureuses vestibulaires et une symptomatologie systémique liées à une augmentation des cytokines avec une plus grande vulnérabilité à la dépression, aux maux de tête, à la fatigue chronique et à la fibromyalgie affectant la qualité de vie de la patiente et les relations affectives et intimes du couple. Pour les auteurs, la prise en compte de ces éléments devrait permettre aux gynécologues de réduire la dyspareunie chez les femmes grâce à un meilleur diagnostic et une prise en charge thérapeutique des comorbidités et des atteintes biologiques.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème

Vidéo sur le même thème