publicité
Facebook Facebook Facebook Partager

Infectiologie

Publié le 31 mar 2020Lecture 2 min

IgM dans le sang du cordon : une preuve de transmission verticale ?

Michèle Deker, Paris

Le Ministère de la santé chinois a émis le 4 mars de nouvelles directives pour le diagnostic d’infection COVID-19 qui ajoutent des critères diagnostiques sérologiques en plus des tests par RT-PCR.

H. Zeng et coll. publient dans une Research Letter du Journal of American Medical Association une étude rétrospective sur 6 cas de femmes enceintes, ayant une infection documentée cliniquement, par imagerie scanner et des résultats positifs en RT-PCR. Lors de l’accouchement, des prélèvements de sang ont été réalisés chez les mères et sur le sang du cordon, de même que des prélèvements pharyngés chez les nouveau-nés. Un dosage des IgG et IgM maternelles et néonatales a été réalisé, ainsi qu’une évaluation des cytokines inflammatoires. Les 6 mères présentaient une forme peu sévère et ont été délivrées par césarienne. Les prélèvements réalisés chez les nouveau-nés sont tous revenus négatifs en RT-PCR. En revanche, tous ces enfants étaient porteurs d’anticorps à des titres plus ou moins élevés (d’IgG chez 5 nouveau-nés) et une augmentation significative de l’IL-6. Aucun n’était symptomatique. Parmi ces enfants, 3 avaient des taux d’IgG élevés, mais des taux normaux d’IgM, leurs mères avaient également des taux élevés d’IgG, et 2 d’entre elles également des taux élevés d’IgM. Si les IgG passent la barrière placentaire dès le début du 2e trimestre de la grossesse, les IgM ne franchissent pas cette barrière en raison de leur grande taille moléculaire. Leur présence dans le sang du cordon pourrait s’expliquer par des anomalies placentaires mais elles pourraient aussi avoir été produites par le fœtus, en réponse au passage du virus à travers le placenta. Cette petite étude montrant la présence d’anticorps chez les nouveau-nés de mères COVID-19 n’est cependant pas déterminante pour résoudre la question de la transmission materno-fœtale du virus in utero.

Attention, pour des raisons réglementaires ce site est réservé aux professionnels de santé.

pour voir la suite, inscrivez-vous gratuitement.

Si vous êtes déjà inscrit,
connectez vous :

Si vous n'êtes pas encore inscrit au site,
inscrivez-vous gratuitement :

Version PDF

Articles sur le même thème