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Infertilité

Publié le 19 oct 2010Lecture 2 min

SOPK : FIV avec ou sans metformine ?

Roseline Péluchon
L’utilisation de la metformine chez les patientes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et en attente de FIV (fécondation in vitro) ou d’ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïdes) est encore largement débattue. En 2009 pourtant une revue Cochrane concluait à l’absence de preuve que la metformine dans cette indication améliorait le taux de grossesses ou de naissances d’enfant vivant.
Un nouvel essai prospectif, contrôlé, randomisé et en aveugle, reprend le sujet, en incluant 149 patientes atteintes de SOPK et programmées pour une FIV ou une ICSI. Toutes répondaient aux critères de Rotterdam, avaient un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à 28 et recevaient les conseils hygiéno-diététiques habituels en pareil cas. Après randomisation, elles recevaient soit la metformine (n=74) soit un placebo (n=75), pendant 4 à 5 mois, jusqu’au déclenchement du processus d’induction de l’ovulation. Les patientes étaient « désensibilisées » par la nafaréline au moins 14 jours avant la stimulation ovarienne par FSH recombinante. Le critère primaire choisi est le taux de grossesses cliniques, défini comme la présence d’un sac gestationnel intra-utérin à l’échographie réalisée à 7 semaines. Il est de 50% dans le groupe metformine, et de 33% dans le groupe placebo. Le taux de naissances d’enfants vivants est de 49% dans le groupe metformine et de 32% dans le groupe placebo. Les auteurs précisent que toutes les naissances étaient uniques. Aucune différence n’est constatée par contre dans le nombre total d’ovocytes, le taux de fécondation, le nombre d’embryons fragmentés, transférés, congelés, ou de bonne qualité. La dose totale de gonadotrophines utilisées et le nombre de jours de stimulation sont eux aussi identiques dans les deux groupes. Les auteurs précisent toutefois que pendant le pré-traitement sont survenues 15 grossesses spontanées dans le groupe metformine et 8 dans le groupe placebo. Ils estiment que, si les résultats sont en faveur de l’utilisation de la metformine en phase de pré-traitement et pendant le traitement, il se peut que les grossesses spontanées aient contribué notablement à ce résultat. Le SOPK fait partie des endocrinopathies les plus fréquentes de la femme et est  responsable d’un grand nombre d’infertilités. Il est associé à une insulino-résistance et une hyperinsulinémie qui pourraient jouer un rôle dans l’hyperandrogénie et l’anovulation. Les agents « insulino-sensibilisants » permettraient de réduire l’insulino-résistance et l’hyperandrogénie. La metformine n’a toutefois pas l’AMM pour cette indication.

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