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Gynécologie de l'enfant et de l'adolescente

Publié le 13 nov 2011Lecture 3 min

L’endométriose chez les adolescentes

Dr Viola Polena
L’endométriose de l’adolescente est souvent méconnue. Et bien que les symptômes de cette affection apparaissent souvent lors de l’adolescence, le diagnostic chirurgical n’a lieu le plus souvent que vers l’âge de 25-30 ans. Les résultats des différentes études montrent qu’environ 60 à 90 % des adolescentes ont des dysménorrhées, et ces dernières représentent fréquemment une cause d’absentéisme scolaire ou au cours des activités de loisirs.
Une étude a été effectuée en Finlande afin d’évaluer chez les jeunes filles finlandaises, âgées de 15 à 19 ans, la prévalence des symptômes associés à l’endométriose aussi bien que les médicaments utilisés pour soulager les symptômes. L’absentéisme scolaires et lors des activités de loisirs a aussi été évalué. Des questionnaires ont été distribués par les infirmières scolaires dans les villes de Turku, Lieto et Kaarina. La participation était volontaire et anonyme. Une analyse préliminaire a été effectuée sur les 835 réponses reçues dans les écoles de Turku. Environ 41 % des filles avaient participé à l’étude, mais les taux de réponse variaient significativement entre les différentes écoles de Turku (de 9 à 89 %). La majorité des filles (66 % ; n = 551) mentionnait des dysménorrhées, dont 43 % « tous les mois », 26 % « assez souvent », 25 % « parfois » et 6 % « rarement ». La durée de la dysménorrhée était plus fréquemment de 1 à 2 jours (84 %), mais dans 15 % des cas, elle était d’au moins trois jours (ce qui représentait 10 % de toutes les participantes). Quatre-vingt un pour cent des filles avec dysménorrhée utilisaient des antalgiques pendant les règles (plus fréquemment des anti-inflammatoires non stéroïdiens), et 18 % utilisaient ces médicaments pendant au moins trois jours. Dans 44 % des cas (n = 196), les symptômes n’étaient pas soulagés, ou pas suffisamment, par les médicaments. En cas de dysménorrhées, 17 % des filles avaient consulté un médecin et 83 % avaient discuté de leurs symptômes avec des membres de leur famille. Enfin, 50 % des jeunes filles souffrant de dysménorrhée signalaient un absentéisme scolaire ou pendant les activités de loisirs. En conclusion, il ressort que l’incidence des dysménorrhées importantes (durée > 3  jours) est de 10 %, c'est-à-dire équivalente à celle de l’endométriose chez la femme adulte, et que les symptômes associés à l’endométriose chez les adolescentes ne bénéficient, le plus souvent, ni d’une attention suffisante, ni d’un traitement adéquat.

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