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Endocrinologie

Publié le 05 avr 2006Lecture 3 min

8e Congrès Européen d'Endocrinologie. Le foetus, de la thyroide aux surrénales

Dr Jean-Michel Brideron
ECE. Glasgow - 6 avril 2006. Les anomalies génétiques de la synthèse des stéroïdes et les pathologies thyroïdiennes constituent les deux groupes d'endocrinopathies foetales qu'il est possible de traiter in utero.
De la nécessité d'une corticothérapie maternelle En présence d'une suspicion d'hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) par déficience en 21-ou 11-hydroxylase, l'administration de dexaméthasone à la mère induit un arrêt de fonctionnement de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien foetal. Si l'anomalie est confirmée à partir d'une biopsie de trophoblaste ou d'une amniocentèse, cette thérapeutique sera poursuivie tandis qu'il sera possible de l'arrêter chez les foetus de sexe masculin et chez les foetus féminins non affectés. Les études épidémiologiques de suivi n'ont pas révélé d'effets indésirables à court terme avec ce mode de traitement sous réserve d'en respecter strictement les modalités. Cependant, les données chez l'animal et les études disponibles sont moins rassurantes à plus long terme et il n'est pas connu à ce jour si cette corticothérapie maternelle prolongée ne pourrait pas induire des perturbations métaboliques foetales responsables de pathologies métaboliques à l'âge adulte. Le traitement endocrinien in utero des HCS doit donc être réalisé par des équipes de référence et toujours dans le cadre strict d'études expérimentales. De la nécessité d'administrer des hormones thyroidiennes au foetus L'injection intra-amniotique d'hormone thyroïdienne a été utilisée avec succès pour réduire la taille du goitre du foetus de mère sous traitement anti-thyroïdien et en présence d'un hypothyroïdisme congénital. En l'absence de goitre, il n'y a pas de consensus à propos de l'intérêt du traitement hormonal in utero. La majorité des cas d'hypothyroïdies détectées par le screening néonatal paraissant avoir un bon pronostic ultérieur il est possible qu'un traitement institué précocement dès la naissance soit suffisant dans cette situation. Les données sont insuffisantes en ce qui concerne la prise en charge prénatale de la maladie de Basedow maternelle. Il semblerait cependant que les enfants pourraient présenter des problèmes endocriniens à type de thyrotoxicose prénatale, d'hypothyroïdisme néonatal souvent sous-diagnostiqués. Des études prospectives restent donc nécessaires essentiellement dans les pathologies thyroïdiennes auto-immunes ainsi que pour juger du pronostic à long terme des enfants avec HCS traités in utero par corticothérapie.

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